Les androgènes régissent la pulsion sexuelle mais n'ont aucun effet sur le sens
de cette pulsion qu'elle soit dirigée vers une personne du sexe opposé, ou identique,
ou révélatrice d'un comportement déviant.
Il est possible, mais non certain qu'ils élèvent parallèlement le niveau d'agressivité mais seulement dans certaines conditions.
L'imprégnation par la testostérone en phase pré et périnatale commande l'orientation des comportements à l'âge adulte et leur nature. Ces effets, démontrés chez l'animal, ne sont pas connus chez l'homme. En revanche,
à la puberté chez l'humain de sexe mâle,
les androgènes érotisent le système nerveux et feront naître la libido adulte masculine.
A l'âge adulte, le taux de testostérone, et peut être davantage de dihydrotestostérone, seraient corrélés (discrètement) à l'activité sexuelle. Mais si l'administration de testostérone accroît considérablement la libido de l'hypogonadique et provoque en particulier une augmentation de fréquence des érections nocturnes, elle n'a qu'un effet limité sur la libido de l'homme normal.
En fait tout concourt pour montrer que
la testostérone active les manifestations "inconscientes" de la libido tandis que la libido consciente est sous la dépendance
des interactions entre humains. Ainsi comprend-on que certains hommes ayant été castrés avant la puberté, aient pu avoir une libido suffisante pour leur permettre d'entretenir des rapports sexuels en dehors de toute administration hormonale. On comprend aussi, si l'on admet que le sommeil soit la période du règne de l'espèce et non de l'individu que la puberté soit initiée par l'apparition, pendant le sommeil, des pics de LH-RH commandant ceux de LH et la sécrétion des androgènes testiculaires.
Chez la femme, les androgènes ont un effet démontré d'exaltation du désir parallèlement aux estrogènes. L'excitabilité clitoridienne paraît pouvoir être stimulée même par les androgènes faibles.
Le caractère relatif des connaissances présentes concernant les effets des androgènes sur la libido est une donnée primordiale, plus manifeste chez la femme :
le rôle des androgènes sur la libido féminine restant encore assez énigmatique.