RÉSUMÉ : Ce n'est que très récemment que la loi reconnaît tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu'il soit comme VIOL : 23.12.1980. Article 332. Puis, le viol entre époux ainsi que l'introduction d'un corps étranger seront reconnus. En 1994, dans le nouveau code pénal, les peines pour ces actes augmentent. Ainsi, donc le nombre de détenus délinquants sexuels en prison s'accroît. Qui sont ils ? Qu'en faire ? En 1993 sous l'égide du Ministère de la Santé et de Justice, nous avons fait un questionnaire destiné aux auteurs présumés d'agressions sexuelles. A l'automne 1994, la passation de ce questionnaire commence. Ce sont essentiellement des SMPR (Service médico-psychologique Régional) qui participent à cette recherche. Le dépouillement par l'INSERM est en cours mais déjà s'ébauche une esquisse clinique. En effet, le passage à l'acte est dans le registre sexuel et on pourrait se laisser piéger en pensant qu'il s'agit simplement d'une sexualité anormale. Il semble en fait que l'organe génital ne soit qu'un instrument permettant de colmater une angoisse d'anéantissement identitaire. Mais, pourquoi ce choix, comment l'entendre, le comprendre, peut être le modifier ? A nous thérapeutes interdisciplinaires d'y réfléchir.