RÉSUMÉ :
L'incontinence urinaire de la femme constitue un problème de santé publique
concernant environ 5 % des femmes en France. Outre l'aspect médical de diagnostic
et de traitement, cette affection, dont les données épidémiologiques sont rares,
est responsable d'un coût direct et indirect important dans lequel le retentissement
psychosocial est majeur. Sujet encore souvent tabou, l'incontinence urinaire
de la femme peut se présenter sous des aspects fort différents selon l'âge des
patientes, l'importance et les circonstances de survenue des fuites et leur
retentissement dans la vie quotidienne. En dehors de rares situations, aucune
femme ne peut rester réellement indifférente face à un tel handicap. L'amélioration
progressive des moyens diagnostiques et thérapeutiques permet en théorie de
traiter le plus grand nombre de femmes mais la quantification de leur gêne est
encore difficile à préciser. Un grand nombre de questionnaires de qualité de
vie ont été développés à cet effet, mais leur multiplicité traduit probablement
leur imperfection. Face à cette affection banale, au retentissement souvent
lourd alors que les possibilités thérapeutiques sont nombreuses, il importe
donc tout particulièrement d'informer les patientes…
Mais aussi les médecins. .