Résumé :
L'idée d'utiliser les androgènes dans le traitement hormonal substitutif
de la ménopause est déjà ancienne. Les premiers travaux en France remontent
à près de trente ans ; R. Merger, J. Cohen avaient montré l'efficacité
sur les troubles de la ménopause d'une association de 4 mg de valérianate d'oestradiol
et de 200 mg de DHEA (déhydro-épiandrostérone) (2). C'était la seule
association contenant de la DHEA disponible en France. Les idées ont évolué
depuis. L'hormonologie thérapeutique va progresser très rapidement ; en effet, du
fait de l'explosion du marché de la contraception, les molécules progestatives
deviennent de plus en plus performantes : elles sont dénuées ou presque d'effets
androgéniques et font courir des risques métaboliques bien moindre.
Les androgènes et les dérivés de la nortestostérone sont
relégués à des indications d'exceptions, sans que soient prises en compte les
notions de diminution de dose et de voie d'administration ; pourtant, à la lumière
des travaux récents, les androgènes ont démontré leur
efficacité sur l'os, la sensation d'énergie et de bien-être, sur l'humeur et
la sexualité des femmes ménopausées.