En octobre 1999, la Société internationale de recherche vulvo-vaginale a adopté cette nouvelle terminologie de "vestibulite". Selon la définition classique, celle-ci est une souffrance chronique à l'entrée de la vulve, caractérisée par des sensations de brûlure. Les conséquences les plus fréquentes sont des dysfonctionctionements sur le plan sexologique, (dyspareunie), urologique et anorectal. Bien qu'encore discutée et obscure, l'étiologie de ce syndrome relève le plus souvent d'infections récidivantes, d'allergies et de traumatismes. On a constaté que les contractures musculaires au niveau du plancher pelvien se maintiennent même après la disparition des causes directes du problème, d'autant plus que la contraction réflexe des muscles provoque une irritation constante des racines nerveuses dorsales, avec des algies mécaniques, ce qui entraîne un cercle vicieux de douleur et de contractures.
Nous rapportons l'observation de 31 patientes souffrant de cette pathologie. Les problèmes organiques furent traités médicalement dans un premier temps, ensuite elles bénéficièrent d'une méthode globale associant différentes techniques : "bindegewegs" massages, "bio-feedback", traitement comportemental.
Lorsque les femmes s'étaient engagées à se soigner, les résultats furent très significatifs puisque 84 % des patientes retrouvèrent une vie sexuellement satisfaisante et 16 % d'entre elles obtinrent une amélioration de celle-ci. Étant donné l'impact socio-psychologique et sexuel de cette pathologie, c'est grâce à un travail multidiciplinaire que l'on a réussi à redonner une vie équilibrée à ces patientes.
