Agrandissement du pénis : une technique ambulatoire

G.L. HSU; C.H. HSIEH; H.S. WEN; Y.C. CHEN; L.J. LIU; T.J. KANG; S.D. YANG; H.S. CHIANG (Taiwan, République de Chine)


Résumé :

Objet : Les patients qui pensent que le diamètre et la taille de leur pénis sont insuffisants font souvent un complexe d'infériorité. Bien que la nécessité d'un accroissement des dimensions péniennes demeure un sujet controversé et que la méthodologie afférente soit complexe, nous faisons état d'un procédé correctif consistant en un transfert autologue d'un rabat préputial. Cette intervention ne nécessite pas l'hospitalisation du patient et est pratiquée sous anesthésie locale avec une pathologie minimale en raison de la proximité anatomique, de l'innervation des parties génitales et de l'identité histologique.

Patients et méthodes : Chez 85 hommes âgés de 21 à 71 ans, qui se plaignaient d'avoir un petit pénis (grosseur ou longueur érectile inférieure à 9 cm), nous avons pratiqué le transfert autologue d'un rabat préputial afin d'allonger le membre, et effectué une ligature du plexus rétro-balanique afin d'élargir le gland. La première incision circonférentielle est réalisée et approfondie jusqu'au fascia de Buck. Les veinules (au nombre de 9-29) du plexus rétro-balanique sont toutes libérées et liées au nylon 6-0 pour donner en postopératoire un effet d'élargissement du gland. La deuxième incision circonférentielle est réalisée aussi superficiellement que possible sur le milieu du fourreau. Le rabat préputial est ensuite créé après qu'une incision ait été faite le long du raphé central. Une incision longitudinale est effectuée depuis le milieu du prépuce dorsal jusqu'à 6-7 cm du pli pénopubien. Si besoin est, une intervention pour dénuder les veines est alors réalisée. Le ligament suspenseur est disséqué et dégagé jusqu'à ce que l'on rencontre les faisceaux collagènes du muscle ischio-caverneux. Le rabat préputial est ensuite translaté de 90°ree; et suturé à 2-3 cm au-dessus du pli pénopubien. Pour l'élongation du fourreau, la première plastie en Z de 90 degrés est pratiquée sur la zone pubienne, et pareillement la seconde plastie en Z de 90°ree; est réalisée à la jonction pénoscrotale pour allonger la portion copulatoire du pénis.

Résultats : Sur une période de suivi moyen de 2 ans 3 mois (de 3 mois à 4 ans), la circonférence pénienne a dans tous les cas augmenté de 2,1 cm en moyenne (de 1,5 à 2,5 cm) et la longueur s'est accrue dans 66 cas de 1,9 cm (de 1,5 à 2,5 cm). Sur le reste, 18 n'ont signalé aucune augmentation de taille et 1 cas a noté un raccourcissement du pénis attribué à une rétraction de la cicatrice en raison d'une posthite* chronique postopératoire. Ainsi, le taux d'amélioration a été de 98,8 % (84/85), alors que le taux de satisfaction était inférieur (77,6 % ; 66/85). Un oedème pénien prolongé a été constaté chez 2 patients, et un patient s'est plaint de ce que le gland était trop petit comparativement à l'allongement du fourreau. Un patient a fait un hématome, mais sinon, aucune complication significative n'est survenue. Conclusion : Ce procédé de lambeau préputial est sûr, économique et efficace. Il préserve l'innervation génitale, et même si la durée de l'intervention est assez longue, elle peut être pratiquée sans hospitalisation du patient, sous anesthésie locale. Ses avantages en sont une morbidité moindre, une intimité respectée, des effets de l'anesthésie réduits, et une reprise d'activité plus rapide avec un minimum de complications. Une sélection psychologique consciencieuse est obligatoire, et un suivi régulier est recommandé.



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