Résumé :
Reinier de Graaf, physiologisteet histologiste allemand,
fut le premier à décire la prostate féminine, à lui
attribuer ce terme et à essayer de déterminer la fonction de cet
organe. La description quen fit le gynécologue Américain Alexander
J.C. Skene fut lobjet dun grand débat qui fit passer au second
plan les élégantes études dHuffman. Au début
du xxe siècle, la prostate féminine, référencée
sous le nom de "glandes et canaux de Skène", passe pour un vestige
sans importance pour la vie de la femme.
La présence de PSA et de
paramètres structuraux fonctionnels, ainsi quune pathologie, identique
à celle de lhomme, mettent en évidence quil sagit
bien dun équivalent prostatique chez la femme.
En 2001 le
FICAT* a accepté le terme de prostate et la 4e édition de la terminologie
histologique la cite comme telle.
Les recherches contemporaines montrent que
la prostate de la femme a un poids du 1/5 au 1/4 de celle de lhomme adulte,
elle est située dans la paroi de lurètre et, malgré
un espace limité, elle possède un équipement cellulaire muni
dun fonctionnement exocrine (fluide prostatique féminin), et neuroendocrine.
Par ailleurs, on retrouve les mêmes types et structures cellulaires que
dans la prostate de lhomme, avec les mêmes fonctions. Lauteur
conclut que cela implique dabandonner le terme de glandes de Skène,
car le terme de prostate féminine est pleinement justifié. La décision
du FICAT qui introduit le terme de prostata feminina respecte les nouvelles données
de la recherche.