Résumé :
Dans notre culture actuelle, la baisse du désir sexuel est un "mal"
qu'on accepte relativement bien.
On en a beaucoup parlé et on a beaucoup écrit sur ce problème.
Mais, souvent, la baisse du désir sexuel est une forme déguisée
d'aversion. Les femmes se sentent honteuses de parler directement de leur aversion,
et parmi celles qui se plaignent de troubles du désir sexuel, une sur
dix (ou une sur vingt, selon le mode de diagnose) souffre d'aversion. Les femmes
souffrant d'aversion nécessitent une autre prise en charge que celles
qui ont une baisse du désir sexuel.
Une critique portant sur la description de l'aversion dans le DSM-IV est faite,
entre autres il y manque l'aspect relationnel qui est essentiel pour les femmes.
Une autre critique est faite sur le classement de l'aversion dans le cycle de
la réponse sexuelle.
L'article présente une vue bio-psycho-sociale du concept d'aversion,
qui offre la possibilité de traiter ce problème complexe d'une
manière structurée.
Un plan de thérapie est proposé où prescription médicale,
thérapie physique (haptonomie), séances individuelles et de couple,
ont tous leur propre moment et leur propre place.
Sexologies, Vol. XII, N° 44, p. 4-6.