Résumé :
La part de linstinct dans le comportement sexuel est examinée à
partir des données de la neurobiologie. Létude concerne
principalement, chez lHomme, l'analyse des structures et des fonctions
neurobiologiques innées et spécifiques qui pourraient contrôler
le comportement de reproduction : récepteurs de stimuli-signaux, réseaux
neuraux précablés, réflexes spécifiques au comportement
de reproduction, et caractéristiques neurobiologiques de l'instinct.
Des données éthologiques et ethnologiques complètent les
analyses neurobiologiques.
En conclusion, on observe qu'il existe chez les mammifères une organisation
anatomique et physiologique innée spécifique de la reproduction.
Mais au niveau comportemental, chez l'Homme, aucune donnée actuellement
disponible ne permet de valider lhypothèse de lexistence
d'un instinct sexuel ou d'un instinct de la reproduction. Par contre, on observe
qu'il existe un réseau inné de structures limbiques qui serait
à l'origine des sensations émotionnelles de plaisir intense provoquées
par certaines stimulations corporelles. Il semblerait que ces plaisirs physiques
intenses soient à l'origine du développement et de l'acquisition
du comportement sexuel. Il semble également que le coït vaginal,
nécessaire à la reproduction et à la survie de l'espèce
humaine, dépende d'un apprentissage spécifique, généralement
mais pas obligatoirement effectué au cours de l'apprentissage des différentes
activités sexuelles.